Marin le Trouvadour

Exprimant tous azimuts
permanent de l’anti-spectacle
en voix, en signe, en forme, en couleur et en esprit…

La poésie est le fiat lux qui m’a mené sur la voie, étant entendu qu’un texte écrit est un tigre qui dort, et qu’il prend sa force, son feu et sa lumière en passant par les résonateurs du corps. Le langage commence, en effet, par les gestes sonores du bébé : les phonèmes fondamentaux, (Ab, Am, Ar et les autres…), marquant les étapes de croissance, vitalité et conscience ; et il n’y a rien d’intellectuel là-dedans.

Or, la parole poétique, lorsque l’on veut bien l’envisager dans sa totalité, recèle des forces, des dynamiques, des perspectives, des formes, des images et des intensités insoupçonnées… Réduite au seul sens compréhensible, la parole poétique est crucifiée par la civilisation castratrice de la sensibilité et négatrice de l’absolu. Et, le haut du clou qui la plaque au sol se nomme la tête.

Toute langue est, pourtant, d’abord une affaire de souffle, de son, de corps, de vibration, de geste et de rythme.

En retournant en amont, vers les forces élémentaires de la langue et des éléments, en s’y alliant et en les révélant, la parole poétique retrouve la coïncidence du Verbe et rend visible les puissances créatrices de la langue.

Et la langue est, à nouveau, au poète ce que la fleur de peau est au papillon, ou, encore, ce que la braise ardente est au bois qui la recouvre, ou, mieux, ce que l’évidence est à l’invité inéluctable qui n’évite pas le vide, dans la vitesse instantanée de l’urgence immobile

Cette diversité apparente étant toujours vécue comme des floraisons naturelles du verbe poétique, toujours dans les perspectives de l’art transfiguratif et visionnaire (l’art visionnaire étant l’inverse de de l’art qui divise), en retour à tout, retour à temps et retour à l’hors du temps : l’or qui loge dans l’horloge…

Donc, aussi bien passant par l’astrologie, la peinture, le graphisme, la recherche, l’invention, l’expérimentation, les collaborations (avec quelques nobles voyageurs de Science Silencieuse et des Arts Denses : physiciens, radiesthésistes, géologues, ou baladins, danseurs du Butoh et d’ailleurs, performeurs, clowns, joueurs…) tous complices du lys de l’âme, hommes et femmes de l’être, trouvadours impénitents, impertinents, et autres P.A.V.E. (Poètes Assistants à la Vie Eternelle) sans amarre, voyageurs sans retour, au pied marin, à la main d’étoile et à la voix qui re-voit le texte et le déploie.

Contact

Marin de Charette

La Magnanerie
Montée de Chanqueyras
26150 Die

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